Un sursemis réduit le prix de revient du litre de lait

Sur les prairies pâturées ou fauchées, au fil des années, des signes de dégradation apparaissent. Les vaches laissent des traces de leurs passages, ainsi que les travaux liés à la fertilisation, à la fauche et à l’ensilage. La nature joue également un rôle, des dégâts peuvent apparaitre y compris lors d’un hiver doux. Même une pulvérisation peut parfois laisser des traces par la suite. Il en résulte l’apparition d’espaces dégarnis où les adventices et les graminées non désirables, dont le pâturin commun, s’installent progressivement. Ceci va pénaliser la quantité et la qualité de l’herbe produite.

Comme les zones endommagées sont souvent localisées, et que 75 à 80% de votre prairie est occupée par de bonnes graminées comme le ray-grass anglais, un sursemis est préférable à un resemis. Cette solution est non seulement moins radicale, mais aussi moins onéreuse et plus simple pour améliorer la production quantitative et qualitative de votre prairie. Que vous choisissiez de réaliser le sursemis en automne (septembre/octobre) ou au printemps (février/ mars), vous pouvez être certain que qu’à partir de la première année votre prairie produira déjà davantage d’herbe et de meilleure qualité. Lorsque le sursemis d’automne est bien réussi, la première coupe réalisée l’année suivante produira 30 pour-cent d’herbe en plus qu’une coupe réalisée sur une parcelle de dix ans d’âge. Si vous optez pour un sursemis de printemps, à partir de la troisième coupe, votre prairie produira davantage de fourrage de meilleure qualité. Ainsi, l’investissement dans un sursemis, environ 150 € par hectare, sera rentabilisé dès la première année.